Sygerrik Calladra

Sygerrik est né dans un village de Valenor. Cinquième né d'une famille de neuf, il ne grandit pas particulièrement dans l'affection parentale. Nourir et élever tous ces mioches, ça demande déjà bien trop de temps. Il passa plus de temps à jouer à la guerre avec les autres enfants, dans les recoins du village, ou à essuyer des corrections, qu'à apprendre les bonnes manières. C'est sans doute pour celà qu'il n'hésita pas une seconde, l'âge venu, lorsqu'un petit groupe de soldats passèrent par le village, à partir avec eux, laissant tout le village derrière lui sans regrets.
Il s'enrola ainsi très jeune dans l'armée de Valenor, troquant son piètre lance-pierre de gosse qui se croit un héros, pour un arc du peloton des archers. Les patrouilles sur la muraille de la citadelle furent rares. Sygerrik fut directement envoyé au charbon, face aux orcs. Une dizaine d'année d'obéissance et de combats passa ainsi, jusqu'à ce que son expédition subisse une cuisante défaite. Les quelques troupes qui rentrèrent, la queue entre les jambes et sans leur chef, se firent remerciées (pour les plus chanceux) et furent mis à pied après avoir assisté à la mise à mort pour l'exemple de leurs camarades. Sygerrik fit parti des "chanceux", dorénavant considéré comme un poltron, incapable et rouillé par l'armée d'Erinor.
Pour couronner le tout, sa promise, encore enceinte avant son départ pour l'ultime expédition, avait entre temps accouché, et changé d'amant. Il lui fallait un homme présent et qui puisse l'entretenir elle et sa fille. C'est comme ça qu'il fut mis à l'écart par son ancienne vie. Plus de gagne pain, plus de famille. Et interdiction de retourner dans les rangs ou de voir sa fille.

Il commença alors à trainer dans les auberges. Les jeux de soifard et autres paris payèrent dans un premier temps ses verres. Puis il commença à accepter différents contrats, de la part de commanditaires dont on ne discutera pas de la morale.
Cette vie de débauche continua jusqu'à ce qu'il apprenne la mort de son ancien amour. Le beau père de la petite n'ayant rien à faire du mioche, qui n'était de toute façon pas le sien, la largua à Sygerrik. C'est ainsi qu'il récupèra sa charge de père et sa fille. Lui, était au anges. Elle, se retrouva a être élevée par un homme qu'on lui dit être son père, sans qu'elle l'ait jamais vu depuis les 8 ans qu'elle avait vécue, alors que sa mère venait de mourir. Autant dire que l'esprit de famille n'était pas des plus fort. Elle fut pourtant pour lui une raison à donner à sa vie, ce qui ne s'était pas connu depuis longtemps. Il leva le pied sur la boisson et continua les missions, toujours sans discuter, pour offrir une vie potable à sa fille.

Sygerrik est un homme qui obéit. Il n'est pas là pour discuter. Qu'il faille récupérer des objets, intimider, escorter, faire passer des messages, approvisionner une échoppe, retrouver quelqu'un... son seul jugement est le prix, et sa seule limite ne pas tuer sans raison. Il sait être discret et efficace. Il commence aussi à connaitre plutôt bien la basse ville. Mais si il reste neutre face à ce qu'on lui demande, il ne se prive pourtant pas de l'ouvrir lorsque quelque chose lui déplait, sans y mettre les formes. Le code de la diplomatie lui est assez étrangé, il s'est élevé d'abord dans la rue puis dans l'armée. Par contre, il voue une respet absolu à la hiérarchie à partir du moment où il estime être à son service.