Harald

Ô nature nourricière, ô grande dame de la vie et de la terre.
Aujourd’hui l’aube rouge c’est levé, l’aube nouvelle est arrivée.
Avec elle la promesse de vie, de mort et du grand cycle de la vie.
Dans la brume du matin naissant, le bosquet et la clairière s’éveille
Et dans leurs seins naquit l’enfant.

Sans parents pour le recueillir, il ne pouvait que mourir
Mais la Grande Mère dans sa bonté ne pouvait laisser le nouveau née,
Elle mit sur sa route harde sanglier, fier bête au groin levé.
Il devint des leurs et dans le ciel, la lune réapparut, sur de son heure.
Jamais ô non jamais l’être humain n’aurait pu deviner.

Le cycle de la vie reprit et l’enfant grandit.
Heureux parmi les siens, il se rendit bien vite compte, que de coucher, il pouvait se lever.
Tétant la laie, le bruit se répandit dans la forêt.
Dans la clairière les animaux se réunir pour scruter le spectacle de la vie.
Les loups hurlèrent, les oiseaux chantèrent et seul le hibou scruta de son œil résolu, le futur malentendu.

Car l’homme n’abandonne jamais son enfant.
Et après des lunes, ils retrouvèrent sa trace dans les feuillages, armés pour le récupéré.
Mais la Grande Mère s’en était doutée et depuis longtemps les sangliers s’en étaient allés.
Ils le reprirent au bosquet et le labyrinthe de civilisation qu’ils l’emmenèrent.
Erinor, sa nouvelle mère. Valenor son nouveau père.

Harald, l’enfant des bois, c’est ainsi qu’on le nomma.
Parmis les hommes il comprit mais jamais n’oublia qu’a quatre pattes il avait grandit.
La Grande Mère lui avait donné, le don de sa lignée.
Les pouvoirs de la terre se réveillèrent dans son sang et on plaça l’enfant.
Il devait encore apprendre, beaucoup apprendre et les hommes s’en soucièrent.

D’enfant il devint homme. Les années passèrent, le royaume des hommes grandit.
Ses dons étaient exceptionnels car la nature l’avait béni. On lui confia un poste à l’académie.
Mais Harald n’avait jamais appris à s’accommoder de cette compagnie.
Dur pour lui de converser avec ces gens loin de la réalité, quand il lui pouvait discerner la vérité.
Ne pouvant fuir ses responsabilités, il décida de se retirer dans la forêt.

Ici il apprenait et partager son savoir au druide qui le trouvait.
Dans les voluptés de fumée et le bruit des osselets, la menace grondait.
Harald ouvrit un œil sur ses confrères Valenor était en danger.
Mais le druide le savait, Mère Nature ne lui avait pas tout dit
Sous le rocher du mystère, un autre mal dormait.

Le jour arriva, les monstres des montagnes ravagèrent le monde des hommes.
Harald ne pouvait rester sans bouger car la flore et la faune souffrait.
Dans la forêt il s’isola et à sa manière combattit la vague de violence.
Dans le cercle de pierre il communia avec les mages. La Grande mère l’avait guidé.
C’est dans les ténèbres qu’il faut suivre la lumière.

Harald ne sentit plus rien et quand la nouvelle aube se leva, l’homme des bois su que l’avenir était a faire et que les nouvelles racines du royaume des hommes ne pouvaient grandir sans une terre pur, remplit du terreau de la fraternité et arrosé du savoir de la nature.

Haut dans le ciel, la lune et le soleil souriait. L’avenir n’était pas encore fait.